Thèse soutenue

Réfugiés et diplomatie humanitaire : les acteurs européens et la scène proche-orientale pendant l'entre-deux-guerres

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Auteur / Autrice : Dzovinar Kévonian
Direction : René Girault
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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En quoi la mutation de la question des réfugiés au début du xxe siècle provoque-t-elle son entrée dans le champ des relations internationales ? En quoi peut-on alors parler des débuts d'une diplomatie humanitaire en temps de paix en ce qui concerne les réfugiés ? En quoi l'étude de la scène proche-orientale et des plans d'établissement de la société des nations permet-elle de saisir sur le terrain la nature et les limites de cette diplomatie ? Ce sont là les questions posées par cette étude. La première partie est consacrée au proche-orient des années 1918-1923. Les réfugiés en Cilicie, Syrie et Liban s'intégrent dans la politique orientale de la france comme éléments de la stratégie de guerre, puis des rivalites territoriales et enfin apres 1921, du jeu minoritaire. Dans la seconde partie, centrée sur l'europe et genève, l'analyse de la mutation de la question des refugiés (mouvements de masse, apatridie, dénationalisations forcées, nationalisation des sociétés, revolution identitaire) et des évolutions du domaine humanitaire précède un tableau des structures coopératives nouvelles : haut-commissariat de la S. D. N. Pour les réfugiés, comité consultatif des organisations privées, service des réfugiés du bureau international du travail). Dans la dernière partie, l'analyse porte sur la mise en pratique des plans internationaux d'établissement des réfugiés armeniens puis assyriens en syrie et au liban entre 1927 et 1938, sur l'intervention du comite international de la croix-rouge lors de la révolte druze (1925-1926) et sur les lignes de force qui traversent le réseau humanitaire (missions protestantes, comite international de la croix-rouge, bureau international du travail, S. D. N. , Service francais de la S. D. N. ), en insistant sur le rôle de F. Nansen et d'A. Thomas. La conclusion souligne l'apport d'une socio-histoire des relations internationales, l'analyse des reseaux apparaissant comme déterminants dans l'étude des structures coopératives.