Thèse soutenue

Traitement de données GPS en Antarctique : mouvements crustaux, rebond post-glaciaire et systèmes de référence

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Auteur / Autrice : Marie-Noëlle Bouin
Direction : Claude Boucher
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : ?
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Observatoire de Paris
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Astronomie et astrophysique d'Île-de-France (Meudon, Hauts-de-Seine1992-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Claude Boucher, Michel Kasser, Kurt Lambeck

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le sujet de cette thèse est l'utilisation des données GPS des stations permanentes antarctiques pour la mesure de mouvements verticaux et horizontaux liés au rebond glaciaire. Les constantes de temps de l'isostasie terrestre sont telles que la croute terrestre subit encore les effets de la dernière déglaciation, par le biais de remontée visqueuse. La mesure de rebond élastique améliore de manière indirecte notre connaissance du comportement actuel de la calotte Antarctique, avec des conséquences importantes sur l'évolution à court terme du niveau des mers. Nous avons traité 4 ans de mesures continues sur les stations IGS situées sur le continent antarctique et autour. L’optimisation de la méthode de traitement en fonction du but de l'étude et de spécificités géographiques a permis d'extraire des séries temporelles des vitesses horizontales et verticales exploitables pour la géophysique. Les vitesses horizontales sur les stations de la plaque tectonique antarctique sont très compatibles avec une rotation de plaque rigide et donnent lieu à une réévaluation du pôle et de la vitesse de rotation de Nuvell, en très bon accord avec les résultats récents de Heflin (1999) sur la plaque Australie. Sur la station de Dumont, on mesure un déplacement cosismique provoqué par le séisme des îles Balleny en mars 1998, proche des prédictions de modèles de dislocation. Les vitesses verticales sur l'ensemble du continent antarctique indiquent une surrection d'ensemble d'environ 1 cm/an, soit légèrement supérieure aux modèles de rebond visqueux, compatible compte tenu des barres d'erreur. La péninsule est affectée par une vitesse de remontée plus importante de 2,5 cm/an, dans laquelle on détecte une composante élastique correspondant à une accélération actuelle de la fonte, en accord avec d'autres observations récentes de glaciologie ou de géodésie. Les variations saisonnières de la composante verticale sur cette station n'ont pas encore trouve d'explication définitive.