Thèse soutenue

Les hémorphines : peptides biologiquement actifs issus de l'hémoglobine : détermination d'une voie potentielle de biosynthèse et de dégradation in vivo et mise en évidence de sites récepteurs cibles

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Auteur / Autrice : Ingrid Arnaudin-Fruitier
Direction : Jean-Marie Piot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biochimie
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : La Rochelle

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Sur la base de leur activité de type opioïde, des peptides ont été isolés à partir de sang bovin traité enzymatiquement et désignés sous le terme d'hémorphines. Les hémorphines semblent pouvoir être libérées in vivo. L’objectif de notre étude est de contribuer à la compréhension des mécanismes cellulaires responsables de leur apparition dans les tissus. Dans un premier temps, l'étude des mécanismes de dégradation de l'hémoglobine par la cathepsine D a été réalisée. Les résultats obtenus (préférence de clivage pour les acides aminés hydrophobes, clivage précoce des liaisons Leu 3 0-Leu 3 1 et Phe 4 0-Phe 4 1 de la séquence de la chaine de l'hémoglobine et résistance de la Vv-hémorphine-7 à l'action prolongée de la cathepsine D) font de cette enzyme un candidat potentiel pour la libération d'hémorphines in vivo. Dans un second temps, l'hypothèse selon laquelle les lysosomes pourraient être le siège d'une libération d'hémorphines a orienté notre recherche vers l'étude du pouvoir proteolytique de cet organite. La détection de séquences peptidiques apparentées aux hémorphines, effectuée à l'aide d'un dosage immunologique spécifique des séquences de type Vv-hémorphine-7, a permis de mettre en évidence la génération très précoce de trois séquences immunoréactives de type Vv-hémorphine-7 confirmant ainsi notre hypothèse. Enfin, la mise en évidence d'une activité de liaison des hémorphines aux récepteurs AT4 renaux et l'inhibition de l'aminopeptidase N démontrent que ces peptides constituent de nouveaux compétiteurs de l'angiotensine IV dans le système renine-angiotensine. Notre travail a donc conduit d'une part à la caractérisation d'enzymes endogènes susceptibles d'être impliquées dans la libération d'hémorphines in vivo et d'autre part à la démonstration qu'une fois libérés, ces peptides pourraient avoir des effets physiologiques.