Le capital éducatif est-il un facteur de production ? : une étude empirique sur la France au XXème siècle
Auteur / Autrice : | Isabelle Lacoste |
Direction : | François Bourguignon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Mots clés
Résumé
Cette these propose une etude empirique de l'hypothese selon laquelle l'education est un determinant de la productivite. Notre travail est alimente par une reflexion sur la mesure du capital educatif. La these est divisee en quatre chapitres. Le premier fixe le cadre de l'analyse. Deux types de mesures sont theoriquement equivalentes mais posent des difficultes specifiques de construction: des mesures directes qui definissent et quantifient les unites elementaires et des mesures indirectes, construites a partir de donnees de salaires. Dans le deuxieme chapitre, nous etudions la pertinence de l'introduction de mesures directes dans une fonction de production augmentee de type cobb-douglas. Les outils econometriques utilises appartiennent au cadre theorique de la cointegration avec changements de structure. Notre premier resultat est negatif : l'education n'est pas significative. Le chapitre 3 montre qu'une hypothese vraisemblable de relative complementarite entre les deux capitaux, physique et educatif, ne saurait s'appliquer aux donnees francaises, a moins qu'une tendance exogene croissante ne soit associee au capital educatif. Elle peut s'interpreter comme un effet de qualite. Dans le but de le prendre en compte, ainsi qu'un effet de selection, nous construisons dans le chapitre 4 un modele avec heterogeneite des annees d'ecole, tel que le critere de differentiation n'est pas constant dans le temps (il est revele par les salaires). Ce modele est estime. Le capital educatif entre positivement et significativement dans une fonction de production augmentee, mais il n'explique qu'une tres faible partie de la croissance economique sur la periode. Ce resultat est une consequence directe de l'ampleur de l'effet de selection.