Thèse soutenue

Etude de la bioprotection du pois (pisum sativum l. ) Par le champignon mycorhizogène a arbuscules Glomus Mosseae vis-a-vis du champignon pathogène aphanomyces Euteiches

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Auteur / Autrice : Sophie Slezack-Deschaumes
Direction : Eliane Dumas-Gaudot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biochimie, biologie cellulaire et moléculaire
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Dijon

Résumé

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La bioprotection du pois frisson par G. Mosseae vis-à-vis d'A. Euteiches nécessite une symbiose mycorhizienne à arbuscules (MA) bien établie avec la présence d'arbuscules. Cet effet bioprotecteur est lié à une réduction des symptômes de la maladie. La mise au point d'un test Elisa a permis de démontrer que cette bioprotection s'accompagne d'une réduction de la quantité de pathogène. Pour optimiser la bioprotection, les plantes pré-mycorhizées ont été inoculées avec une souche de Pseudomonas Fluorescens isolée de sols naturellement résistants à A. Euteiches. Aucun effet synergique entre les champignons MA et la bactérie antagoniste vis-à-vis d'A. Euteiches n'a été observé. Pour comprendre les mécanismes moléculaires intervenant dans la bioprotection, nous avons étudié des enzymes hydrolytiques connues pour être impliquées dans les interactions plante/pathogène, mais aussi dans la symbiose MA. La plante hôte réagit de manière distincte et spécifique à l'infection par les champignons pathogène ou symbiotique. Le développement de l'infection par A. Euteiches s'accompagne de l'induction de chitinases et de protéases. Parmi ces dernières, une protéine à activité protéase serait synthétisée par le champignon pathogène et favoriserait sa prolifération dans les tissus de la plante. L'établissement de la symbiose s'accompagne de l'induction de protéines à activités chitinase, chitosanase et protéase qui ne sont pas ou faiblement présentes dans l'interaction plante/pathogène. La purification et le séquençage partiel d'une isoforme de chitinase reliée a la mycorhization a permis de démontrer que cette protéine est synthétisée par la plante et qu'elle appartient à la classe I des chitinases. Nous avons également montré que les différentes protéines induites par la symbiose MA sont liées à la présence des arbuscules, renforçant l'hypothèse de leur implication dans la maturation ou la dégradation de ces structures. L'expression de la bioprotection ne conduit pas à l'induction des activités protéases observées dans l'interaction plante/pathogène. Par contre, les activités chitinases et chitosanases reliées à la mycorhization sont maintenues dans cette situation. Le lien existant entre ces protéines, les arbuscules et la bioprotection suggère qu'elles pourraient jouer un rôle dans ce phénomène.