La conception marxienne de l'homme d'aprés les Manuscrits de 1844
Auteur / Autrice : | Pierre Razafindrakoto |
Direction : | Jean Terrel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Marx place l'homme au coeur de sa philosophie. Son appartenance ontologique a la nature, a la societe, a l'espece humaine et a l'histoire fait de l'homme un etre naturel, social, generique, souverain, libre, culturel et historique. L'unite de ces determinations fonde l'integrite de son essence et la transcendance de sa dignite. Dimension ontologique et dimension ethique sont inseparables : l'integrite de l'essence humaine, la transcendance de la dignite humaine constituent un etalon ethique permettant de mesurer la consideration que l'economie, la tradition philosophique, l'effectivite historique se font de l'homme. Ainsi, science de l'alienation de l'homme, l'economie fait abstraction de sa dignite. Reduction de l'homme a sa dimension materielle ou spirituelle, la tradition philosophiqueest une mutilation de son entierete ontologique. Processus d'instrumentalisation universelle de l'homme, l'effectivite historique est celui de sa deshumanisation. La verite de l'ethique est la revolution : transformation radicale de cette effectivite, permettant la rehabilitation de l'homme, la revolution communiste instaure une communaute prenant le developpement integral de l'essence humaine comme fin en soi. La conception marxienne de l'homme est donc une ontologie humaniste, une ethique humaniste, une revolution humaniste et une communaute humaniste. L'humanite actuelle n'aurait-elle pas besoin de cette conception pour jauger sa realite historique?