Thèse soutenue

Le jeu des masques dans les romans de John Barth et de Kurt Vonnegut

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Auteur / Autrice : Dolores Carmencita Sirbu-Ghiram
Direction : Daniel Baylon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études nord-américaines
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Angers

Mots clés

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Résumé

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Le paradoxe des écrivains américains est qu'en établissant une identité pour le personnage, ils lui dessinent un contour qui est une limite à ses possibilités de comportement. Le personnage ne peut sortir de cet enfermement que par la fluidité de ses attitudes, ce qui entraine une perte de son moi réel. Cela se révèle particulièrement vrai chez John Barth et Kurt Vonnegut, dont l'oeuvre est analysée ici à travers deux de leurs romans. La structure décentrée postmoderniste qui les caractérise implique une acceptation de la fragmentation et de la dissolution des frontières du moi et impose aux personnages un effort permanent afin de trouver une solution de défense face aux agressions potentielles. Le pouvoir des masques leur permet de maitriser les comportements des autres et de les manipuler selon leurs intentions. L'étude présentée porte donc sur le jeu des masques et sur leur rôle dans les romans The floating opera et The end of the road de John Barth et Mother night et Deadeye dick de Kurt Vonnegut. Elle traite également des conséquences sur les protagonistes qui les adoptent et sur leurs relations avec les autres. Mais lorsqu'ils abandonnent leurs masques, apparait alors leur caractère vulnérable, leurs difficultés a s'intégrer dans la réalité concrète. Ces destins qui suivent des itinéraires sinusoïdaux déroutent le lecteur dans ses efforts pour démêler la part du moi et du masque dans l'action. Le jeu des personnages devient ainsi un jeu de l'auteur avec le lecteur et se reflète au niveau de la narration par une multitude de masques narratifs. . . Procédés qu'il s'agit justement de démasquer.