Thèse soutenue

Distribution de la richesse, bien-être et politiques fiscales

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Auteur / Autrice : Sandrine Catania
Direction : Philippe Michel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2

Mots clés

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Résumé

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Tous les grands courants de pensée fondateurs auxquels nous devons les bases de l'analyse économique contemporaine s'entendent pour reconnaître que la répartition de la richesse est une question centrale de l'économie politique. L'objectif de cette thèse est de tenter d'expliquer comment l'Etat peut espérer modifier la distribution de la richesse afin d'obtenir une répartition plus équitable de cette dernière. Trouver les causes des inégalités de richesses est bien entendu une démarche nécessaire afin de pouvoir les corriger. Faut-il privilégier une fiscalité indirecte sur la consommation, au détriment d'une fiscalité directe sur les héritages ? La taxation des patrimoines engendre-t-elle forcément une baisse des inégalités ? Est-il préférable du point de vue du bien-être, de recourir à une taxation du revenu salarial ou à une taxation du patrimoine ? Nous avons tenté de répondre dans cette thèse à ces trois questions, après avoir expliqué le rôle complexe que jouent les héritages dans les inégalités de richesses. Les résultats présentés ont été obtenus dans le cadre de trois modèles à générations avec altruisme imparfait et portent sur l'économie de long terme. La prise en compte de l'altruisme permet de mettre en valeur le rôle des transmissions patrimoniales dans les inégalités de richesses. Dans un premier modèle, la taxation de la consommation augmente la satisfaction des agents non altruistes ayant un ascendant de même type. Dans un deuxième modèle, les taxations des héritages et du revenu de l'épargne permettent d'élever la satisfaction d'un quart de la population. Dans un troisième modèle, les taxations du patrimoine et du revenu salarial impliquent une baisse du bien-être de tous les agents. Concernant les offres de travail individuelles, la taxation des héritages engendre une hausse de ces offres pour les non altruistes qui sont des héritiers ainsi que pour les altruistes qui bénéficient d'un héritage suffisamment élevé.