Thèse soutenue

Les composés organiques volatils (composés aliphatiques halogènes et btex) dans l'environnement de l'agglomération parisienne : atmosphère, retombées humides, eaux usées et eaux de surface

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Auteur / Autrice : Yves Duclos
Direction : Marc Chevreuil
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science de l'eau
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Paris 6

Résumé

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Les objectifs de ce travail sont de preciser le comportement et le devenir des apports diffus de composes organiques volatils (cov) dans les milieux aquatiques superficiels, par l'etude conjointe du compartiment atmospherique, des precipitations, des eaux de ruissellement, des eaux usees et des eaux de surface. Les composes etudies sont les aliphatiques halogenes (solvants chlores et trihalomethanes bromes) et les monoaromatiques (btex : benzene, toluene, ethylbenzene et xylenes). Les resultats de l'etude simultanee de l'atmosphere parisienne (concentrations medianes : solvants chlores 26 g m 3 ; btex 81 g m 3) et des precipitations (concentrations medianes : solvants chlores 126 ng 1 1 ; btex 345 ng 1 1) indiquent que les echanges entre ces phases sont proches d'un etat d'equilibre. Cependant, les apports diffus par les precipitations presentent peu d'incidence dans la contamination des milieux aquatiques. La contribution des pluies a la contamination des rejets urbains de temps de pluie est etudiee au niveau d'un bassin-versant urbain experimental situe dans le quartier du marais, paris iv e. Les resultats de cette etude precisent le devenir des cov au cours de leurs transferts de l'amont (toitures, voiries) a l'aval (collecteur principal). A la station d'epuration seine-aval, les flux journaliers dans les eaux usees sont de 86 kg j 1 pour les solvants chlores et 15 kg j 1 pour les btex. Les abattements dus aux traitements d'epuration varient selon les composes de 30 a 95%. L'elimination se fait principalement par volatilisation, mais egalement par biodegradation pour les btex. Les profils longitudinaux effectues sur la seine revelent une augmentation generale des concentrations des solvants chlores, de l'amont (total de 0,3 a 1 g 1 1) a l'aval de l'agglomeration parisienne (maximum de 8 g 1 1). Cette contamination resulte des apports successifs du reseau d'assainissement unitaire qui associe des rejets domestiques et industriels. Le regime hydrologique du fleuve influe directement sur la dilution des rejets mais egalement sur le temps de transfert des masses d'eaux et ainsi sur l'importance des pertes par evaporation. D'autres facteurs saisonniers, comme l'activite industrielle et les temperatures ambiantes, jouent un role predominant sur la dynamique de contamination du fleuve par ces composes.