Thèse soutenue

La présence militaire à Troyes (1814-1914) : politique locale, opinion et armée au XIXème siècle

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Auteur / Autrice : Christian Lambart
Direction : Jean Chagniot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Une ville champenoise, pris dans l'essor industriel, confrontée à l'institution militaire. La ville de Troyes est une exception en Champagne. La région est forte d'un long passé militaire et pourtant la cité peine à retenir des soldats. C'est une petite garnison qui réside en ville de 1814 à 1870 malgré les efforts de la municipalité et la construction d'une caserne. Après 1870, le dispositif de défense français, jusqu'au plan XIII de 1895, favorise l'installation d'une garnison et la construction de casernes. De 1814 à 1914, nous sommes devant une double situation. Jusqu'aux années 1850, la situation évolue peu et les repères sont ceux connues sous l'Ancien Régime. Les soldats logent dans les anciens lieux ecclésiastiques. Puis l'industrialisation et la modernité transforment la société urbaine. Une double situation se présente à l'analyse. L'armée est une actrice intégrée dans un espace et impose ces exigences. Elle suppose de la part des responsables de la commune une politique en accord avec les impératifs nationaux, les logiques locales et l'opinion. La confrontation, entre les militaires et les objectifs locaux, n'est pas toujours possible. La ville se sent souvent flouée par le ministère de la guerre, sous les différentes monarchies et sous la république. Les soldats installes apportent aux citoyens des avantages commerciaux, mais aussi des soucis d'ordres publics. Le militaire fait l'objet d'une surveillance et de l'attention des citoyens. Ceux-ci se sentent de plus en plus concernés au fur et à mesure où la conscription devient universelle et obligatoire pour tous. Menaçant, dangereux mais aussi respecté le soldat et l'ancien soldat participe à la vie de la cité et de son fonctionnement. Mais peu de citoyens passent volontairement du statut de civil à celui de militaire.