Thèse soutenue

La dégradation de l'environnement urbain liée aux excédents hydriques au Sahara algérien : impact des rejets d'origine agricole et urbaine et techniques de remédiation proposées : l'exemple de Ouargla

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Auteur / Autrice : Tahar Idder
Direction : Gérard Moguedet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Terre, océan, espace
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Angers

Résumé

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L'oasis de Ouargla, comme de nombreuses autres agglomérations du Sahara algérien situées au fond de dépressions, est actuellement affectée par une remontée des eaux de la nappe superficielle. Cette remontée est due aux rejets des eaux de drainage provenant des périmètres agricoles qui se sont développés autour des grandes oasis du Sahara, mais aussi aux rejets des eaux résiduaires urbaines. Le dysfonctionnement de la station d'épuration existante a entrainé son arrêt définitif et actuellement, eaux résiduaires urbaines non traitées et eaux de drainage sont mélangées et évacuées vers des sites proches des agglomérations. Ces eaux usées engendrent des nuisances importantes. Les bassins débordent souvent, ils engendrent des gênes olfactives et favorisent l'insalubrité et la dégradation des conditions sanitaires. Les eaux résiduaires urbaines pourraient être séparées et valorisées après traitement en bassin de stabilisation, procédé rustique et peu couteux. La mise en place de systèmes sophistiqués pour le traitement des eaux résiduaires urbaines est en effet peu adaptée au contexte des pays en voie de développement, en particulier au Sahara ou les problèmes d'ensablement sont fréquents. La valorisation des eaux résiduaires urbaines permettrait d'économiser la ressource en eau souterraine, seule eau disponible. Quant aux eaux de drainage, trop salées pour être valorisées, elles pourraient être évacuées vers une sebkha suffisamment éloignée, la sebkha safioune, pour que les débordements n'affectent pas les zones habitées. Pour diminuer leur volume à la source une meilleure gestion de l'irrigation est également proposée. A terme ces recommandations devraient permettre une meilleure gestion de la ressource en eau, non renouvelable, et une amélioration de l'environnement de ces sites urbains particuliers.