Thèse soutenue

Généralisation du bâti : structure spatiale de type graphe et représentation cartographique

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Auteur / Autrice : Nicolas Regnauld
Direction : Robert Jeansoulin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1

Résumé

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La base de données topographique de l'Institut géographique national (BDTopo) est actuellement utilisée à divers fins dont la production des cartes au 1:25000e. Une extension possible serait de dériver aussi des cartes à de plus petites échelles (notamment au 1:50000e ) et ce de manière automatique. Le principal obstacle à cette automatisation est la phase de généralisation cartographique, qui doit extraire de la base l'information pertinente pour la nouvelle échelle. D'une manière plus générale, cette fonctionalité importante des systèmes d'information géographiques, n'est présente à l'heure actuelle que sous la forme d'outils spécifiques proposés à l'utilisateur du système pour traiter des cas précis. On peut faire l'analogie par exemple avec la génération automatique de résumé de texte : la généralisation cartographique est à la carte ce que le résumé de texte est au texte, il ne s'agit pas de jouer sur la taille des caractères mais de supprimer ce qui n'est pas essentiel, de regrouper et réduire les développements tout en conservant leur sens, parfois de conserver ce qui est exceptionnel. Nous avons limité le contexte de nos recherches au cas du bâti, avec pour objectif d'identifier les liens qui existent entre les données initiales et leurs représentations graphiques à une échelle plus petite. Le but est ensuite de définir un outil automatique pour associer à un lot de données représentant une zone de bâti dense une représentation graphique adaptée à une échelle donnée. La première partie est consacrée à la modélisation de la perception visuelle des groupements de bâtiments sur une carte. Le but est d'extraire les structures qui sont visuellement repérables. On utilise pour celà un graphe de plus proche voisinage sur les bâtiments, sur lequel on fait des mesures selon des critères issus de la théorie de Gestalt (perception de groupes). Le résultat de cette analyse fournit l'information géographique associée à chacune des strutures, c'est à dire leur caractère : taille moyenne des bâtiments, forme du groupe, densité, ces informations sont indépendants de l'échelle. A partir de ces structures, nous définissons une méthode permettant de leur associer d'autres représentations à différentes échelles. Nous avons enfin défini des méthodes d'évaluation du résultat permettant d'assurer la bonne intégration du processus dans un système de généralisation automatique. Les éventuelles dégradations constatées sont évalués et stockées au niveau des objets de la classe structure. La modélisation des structures et leur stockage permettent au processus global lorsqu'il effectue des modifications individuelles sur un bâtiment (déplacement), de déterminer à quelle structure il appartient et de vérifier que les modifications n'ont pas dégradé la perceptibilité de la structure. Si une dégradation est survenue, alors un traitement local au groupe peut être entrepris. La structure peut donc servir d'index spatial intelligent pour accéder aux bâtiments.