Thèse soutenue

Etude de l'expression de la phosphatase membranaire cd45, des transcrits de cytokines et des proteines phosphorylees en tyrosine dans les lymphocytes neonataux chez l'homme

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : HELENE ANSART PIRENNE
Direction : Ghislaine Sterkers
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

FR

L'objet de ce travail aura ete, de progresser dans la connaissance des proprietes de l'immunite cellulaire chez le nouveau-ne et definir des bases moleculaires responsables de ces proprietes, puis, aborder les mecanismes physiopathologiques des dysfonctionnements de l'immunite ayant une specificite pediatrique, dans le cadre d'anomalies d'acquisition physiologique de tolerance vis a vis de proteines alimentaires chez le nouveau ne. Les resultats montrent 1) qu'il existe dans les cellules de nouveau-ne, un defaut d'expression de diverses cytokines. En reponse a la phytohemagglutinine a, le defaut d'expression de cytokines se situe a un niveau pretraductionnel et n'affecte pas l'interleukine 2. En reponse a cd2 et cd3, un defaut additionnel d'expression d'interleukine 2 est observe, suggerant l'existence d'une anomalie de couplage entre cd3 et des voies de signalisation en aval ; 2) cette hypothese d'anomalie de couplage est renforcee par l'observation d'un deficit de phosphorylation en tyrosines des substrats dans les lymphocytes t cd4 neonataux apres activation via cd3. D'un point de vue fondamental, ces resultats posent la question d'un lien potentiel entre ces particularites et l'expression exclusive de l'isoforme cd45ra de la phosphatase membranaire cd45 sur les lymphocytes t cd4 neonataux. D'un point de vue plus applique, ces resultats ont permis d'aborder l'etude de dysfonctionnements cytokiniques en reponse a des antigenes et survenant dans la periode neonatale. Il a pu etre ainsi suggere qu'une reponse excessive de l'interleukine 4 serait impliquee dans la physiopathologie de l'allergie aux proteines du lait de vache. En effet : 1) l'expression d'interleukine 4 et d'interferon gamma en reponse a une stimulation par un mitogene est identique dans une population de malades et de controle ; 2) ceci contraste avec une expression exclusive d'interleukine 4 induite selectivement chez les malades par l'allergene.