Memoires du cri, sexe et transmission
Auteur / Autrice : | MARIE CATHERINE DEBEUGNY |
Direction : | Pierre Fédida |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les theories de la sexualite feminine sont interrogees a l'optique des incertitudes qui entourent le sexe feminin. Celui-ci parait subvertir les limites de la representation : instabilite, emergence de l'angoisse dans l'effet d'inquetante etrangete signent le defaut de refoulement du sexuel. Tandis qu'a l'inverse, la capacite representative trouve sa limite dans la representation du desir qui tendrait a un "au-dela du texte" qui revet alors figuration feminine. Discours et pratiques qui en traitent excluent la notion de sexe : le juridique s'en remet a la volonte divine, le biologique perd la notion de difference du fait de la multiplicite des determinants du sexe, le medico-social manoeuvre les identites de genre au pli de leur capacite generative. Quant a l'identite feminine telle qu'elle ressort des theorisations de la sexualite feminine, le psychomorphisme qui la soustend la fonde par soustraction du masculin (penisneid) quand ce n'est pas a une conceptualisation qui releve davantage de la logique formelle du discours (autre-jouissance) que du corps. Le corps - ou le sexuel - qu'il est donne au reve de voir n'a pas de forme : il est capacite metaphorique, donc emergence des noms (ex. : trimethylamine). La regression narcissique du reve se trouve protegee par l'enveloppe de sommeil et l'oubli du reve ; dans la vie vigile la censure qui enveloppe la subjectivite et qui limite les investissements libidinaux se trouve supportee par le nom (lorsque celui-ci a capacite de nommer) tenant lieu du corps qui s'est perdu dans/pour le langage. L'homme moise de freud et les noms de moise seraient cette theorie des noms : une memoire qui se transmet pour autant que, traces oubliees, elle demeure ouverte au jeu des transpositions (entstellung) - comme "glisse(nt) le long de l'equation symbolique" les restes intraduits du complexe d'oedipe.