Infini, désir, multitude : Spinoza et la pensée baroque de la puissance
Auteur / Autrice : | Saverio Ansaldi |
Direction : | Pierre-François Moreau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
Ce travail analyse la constitution du système spinozien à partir du concept de puissance et du rapport que ce même système entretient avec la pensée baroque espagnole. A travers la mise en oeuvre de ce rapport, le système spinozien révèle la logique de sa constitution, et cela dans trois domaines thématiques précis : ontologie, anthropologie, politique. Chacun de ces trois domaines exprime en effet une modalité constitutive de la puissance : dans l'ontologie, la puissance de l'infini, dans l'anthropologie, la puissance du désir et dans la politique, la puissance de la multitude. L'infini, le désir et la multitude permettent de définir les modalités de constitution du système spinozien par rapport au baroque espagnol ainsi que de déterminer le déploiement de son affirmation conceptuelle dans les trois domaines pris en compte : les concepts de fortune, de providence, d'appétit, d'imagination, d'affect, de vertu, de souveraineté représentent les formes privilégiées de ce déploiement. Rapportée au baroque, la philosophie spinozienne, comme système de la puissance, produit une dynamique qui correspond à la constitution de ces différentes structures de rationalité. Cette dynamique est productive et créatrice de formes de pensabilité justement parce que son affirmation se confronte au baroque. Par cette confrontation, le baroque éclate vis-à-vis du système spinozien et sa résolution devient l'une des intensités propagées par ce système.