Thèse soutenue

L'iconographie du zodiaque dans les manuscrits d'astrologie et de littérature pseudo-scientifique du XIIe siècle au XVe siècle (turcs, arabes et persans)

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Auteur / Autrice : Anna Caiozzo
Direction : Marianne Barrucand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études arabo-islamiques
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le zodiaque est connu depuis les poques archaïques mais ce sont les astronomes grecs de l'époque hellénistique qui en déterminèrent les formes d'après les personnages et les animaux inspirés de la mythologie. L'iconographie du zodiaque héritée par les astronomes arabo-persans aux VIIIe et IXe siècles s'inspire des traditions antiques mais en la renouvelant en partie. En effet, l'iconographie des constellations du zodiaque eut un codificateur, l'astronome Abd al-rahman al-sufi, alors au service du prince buyide Adud al-dawla qui rédigea le livre des étoiles fixes, mais il aurait indiqué à l'enlumineur l'iconographie de chacune d'entre elle comme le montre le plus ancien manuscrit conservé à Oxford. Cette dernière avait une vocation essentiellement didactique permettant de repérer les constellations dans le ciel, d'où un certain nombre de traits caractéristiques offerts par les figures dans toutes les copies et ce jusqu'au XIXe siècle. Un second type de zodiaque apparait dans les manuscrits à partir du XIIIe siècle, c'est le zodiaque astrologique. La vocation de ce dernier est radicalement différente. Le zodiaque astrologique est utilisé par les astrologues cette fois afin d'élaborer les thèmes de géniture mais on le trouve fréquemment représentés sur les métaux est anatoliens ou persans, datant de la fin du XIIe siècle. Ces divers objets offrent, comme les manuscrits à partir du XIVe siècle seulement, deux types d'iconographie : - celle montrant les signes conjugués aux planètes dans leur diverses formes d'association dont la plus fréquente reste la planète associée à son signe en domicile ; - la seconde très répandue à partir du XVe siècle dans les miniatures, offrent la particularité de montrer un zodiaque nouveau, épuré d'une certaine façon, dans lequel seuls certains signes sont parfaitement associés aux planètes alors que les autres, de façon variable sont représentés seuls ou accompagnés de la planète en domicile : ce sont les séries mixtes. Nous avons souligné le rôle principal d'un foyer d'où serait, selon nous, originaire une grande partie de l'iconographie astrologique arabo-persane : la cite d'Harran en Turquie orientale, ville dans laquelle les habitants pratiquèrent un culte astral jusqu'au IXe. Ce dernier survécut probablement jusqu'à la destruction de la ville par les mongols au XIIIe siècle, date à laquelle on voit apparaitre et se diffuser…