Thèse soutenue

Vaccination par larves irradiées dans le modèle filarien litomosoides sigmodontis - BALB/C : mécanismes de protection

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Auteur / Autrice : Laetitia Le Goff
Direction : Odile Bain
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Jury : Président / Présidente : Claude Auriault
Examinateurs / Examinatrices : Geneviève Milon, Gilles Petit, David Taylor
Rapporteurs / Rapporteuses : Luc Nicolas-Morgantini, Isabelle Oswald

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La vaccination par larves irradiées est utilisée pour étudier les mécanismes qui contrôlent l'infection filarienne. On dispose d'un modèle expérimental, la filaire litomosoides sigmodontis, unique espèce capable de se développer complètement chez la souris de laboratoire. Ce modèle permet de préciser par des études quantitatives les faits parasitologiques, à chaque stade de l'infection, puis d'effectuer une analyse de la réponse immunitaire, avec le dosage des anticorps spécifiques et cytokines : IFNg et il-2, d'une part ; il-4, il-5 et il-6 d'autre part. Le protocole de vaccination consiste en 3 inoculations, a une semaine d'intervalle, de 25 larves infectantes irradiées, puis l'épreuve de 25 larves normales administrée 15 jours plus tard. Divers faits sont successivement montres : - la protection induite par cette vaccination se manifeste sur le rendement parasitaire en moins de deux jours. - elle se manifeste comme une réaction locale à un corps étranger, à laquelle les larves inoculées n'échappent qu'en pénétrant dans le système lymphatique. - elle est d'autant plus forte que la survie des larves irradiées est meilleure - la source immunogène induit alors une réponse immunitaire spécifique. Les analyses précoces effectuées montrent que c'est la situation immunitaire particulière, établie avant l'inoculation de l'épreuve, qui explique la réduction parasitaire accrue et rapide chez les souris vaccinées. L'interleukine 5 est fortement secrétée et entraine une hypereosinophilie sanguine. Sous l'effet de l'épreuve, les éosinophiles, présents en forte densité dans le tissu sous-cutané, degranulent, libérant leurs toxines en moins de deux heures. Ces faits existent seulement chez les souris vaccinées. Le rôle filaricide du complexe il-5 - éosinophiles est confirmé par l'utilisation des souris surexprimant l'interleukine 5 : avec ces souris, en primo-infection, le rendement parasitaire est diminué de 65%