Thèse soutenue

Effet de la rhizosphère du maïs sur la minéralisation brute de l'azote dans un sol ferrugineux tropical (Burkina Faso)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Itto Reydellet
Direction : Pierre Siband
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences agronomiques
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Vandoeuvre-les-Nancy, INPL
Jury : Président / Présidente : Armand Guckert
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marie Hétier, Michel Papaoba Sedogo

Résumé

FR

L’objectif de ce travail est d'évaluer l'importance de l'effet rhizosphérique sur la minéralisation de l'azote et d'en déterminer les mécanismes en zone de savane ouest-africaine. L’utilisation de la technique isotopique (15N) et d'un modèle de la dynamique de l'azote permet d'évaluer les flux bruts de minéralisation et d'organisation. Cette technique a été utilisée in situ, sur un sol de la région de Bobo Dioulasso, au Burkina Faso. Les mesures concernent un sol nu et un sol cultivé en maïs. Les résultats des flux d'azote dans le sol suggèrent que le turn-over minéralisation-organisation est très important. Les flux présentent une grande variabilité spatiale et temporelle, qui dépasse les différences entre les traitements. Il est cependant souligné que les méthodes isotopiques classiques de mesures des flux bruts, qui ne tiennent pas compte de l'hétérogénéité induite par les racines, appliquées en sol cultivé peuvent conduire à sous estimer l'augmentation de minéralisation brute due à l'effet rhizosphérique. Une approche du point de vue de la plante est proposée pour l'évaluation de la part de la minéralisation rhizosphérique dans le prélèvement azoté du maïs. Les résultats suggèrent que, dans le cas ou les teneurs en nitrate dans le sol sont très faibles, 35% de l'azote absorbé provient de la minéralisation rhizosphérique. Une méthode d'évaluation des flux bruts de la dynamique de l'azote dans l'environnement des racines a été mise au point. Elle est basée sur un dispositif qui autorise l'échantillonnage du sol à différentes distances de la racine et sur un modèle de simulation de la dynamique des flux d'azote dans l'environnement des racines. La minéralisation brute en présence de racines actives est au moins deux fois plus important que celle du sol hors de l'effet des racines. Ce résultat confirme l'hypothèse d'un effet rhizosphérique stimulant la minéralisation brute de l'azote.