Thèse de doctorat en Sciences de gestion. Finance
Sous la direction de Gérard Charreaux.
Soutenue en 1997
à Dijon .
Dans le cadre des théories contractuelles, toute organisation peut être vue comme un ensemble de contrats implicites et explicites, déterminant un rapport aux actifs, entre des individus opportunistes et assumant des fonctions identifiées (assomption du risque, décision. . . ). Un raisonnement en termes de sélection naturelle (les organisations minimisent les couts pour survivre) et d'avantages/couts doit donc conduire à observer des choix d'activité différents. Le secteur de l'assurance permet d'appréhender cette complexité organisationnelle, à partir des relations unissant créancier résiduel, salarie, dirigeant, souscripteur (fusionnant les fonctions de créancier et de client). L'étude des différentes formes juridiques conduit à s'interroger sur la relation triangulaire entre créanciers résiduels, souscripteurs et dirigeants. Par exemple, les sociétés anonymes d'assurances sont caractérisées par la séparation complète de ces trois fonctions, alors que les mutuelles d'assurances fusionnent la fonction de propriété avec celle de souscripteur. Les formes de distribution alternatives (courtage, agence, salariat) se distinguent également par une intégration plus ou moins forte de la fonction de commercialisation au sein des entreprises. L'Etat, au travers de la fonction de régulation et comme actionnaire principal des entreprises publiques, modifie la nature des arrangements contractuels prives. L'étude empirique effectuée sur données françaises permet de montrer un positionnement, au niveau des politiques de souscription et d'investissement, spécifique à chaque forme d'organisation. De plus, la décision d'intégration de la fonction de commercialisation correspond aux hypothèses de la théorie des couts de transaction.
Performance, complementarity and specialization of the different organizational forms in the insurance industry
Using the new institutional framework, this research is concerned with the comparative efficacy of alternative mode of governance in the insurance industry : in one hand, state-owned, private stock and mutual organizational forms; in the other hand, degrees of vertical integration. We provide French empirical evidence that suggests : 1. The different contractual arrangements adopt a specific behavior in regard to the underwriting and investment policy, supporting the theory predictions; 2. The choice of a distribution system is based upon the critical dimensions (frequency, uncertainty, asset specificity) of the transaction costs theory.