Thèse soutenue

Le vécu de réalités fictives : histoire des idées et psychopathologie
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Auteur / Autrice : Kim Wegener
Direction : Hervé Beauchesne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Brest

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Notre réflexion sur la possibilité d'un vécu d'une réalité fictive est issue de l'observation clinique d'une expérience imaginaire particulière par son organisation "mondaine-fantastique" chez 14 sujets tétraplégiques et ventilés par des moyens mécaniques. Notre tâche est descriptive-phénoménologique. Ainsi, nous espérons échapper à un double écueil : expliquer le vécu d'une autre réalité par des causes physiques ou seulement par des motivations psychologiques. La présente étude favorise donc "l'expérience naturelle" subjective-qualitative de nos patients. Pour cela, nous serons amenés à étudier la thématisation de l'imaginaire dans quelques textes fondamentaux de la Psychopathologie du XXIe siècle. A l'égard d'expériences complexes considérées comme hallucinatoires, ils recourent explicitement ou implicitement à une conceptualisation qui fait la relation entre les phénomènes à décrire en tant que manifestation de la subjectivité et l'imagination humaine, relation reconnue et explicitée par la Psychopathologie Romantique. Aussi puissante que soit la pénétration de l'explication, c'est toujours la chose à expliquer qui est la plus réelle. Et c'est au sein de cette réalité que réside précisément l'énigme que l'on a voulu élucider. Le sujet vit dans la réalité fictive d'un autre monde. Le vécu constitue une expérience qui s'accompagne d'une certitude préprédicative de l'être. L'intuition du monde imaginaire termine par perdre son caractère du "comme-si", c'est-à-dire son caractère fictif. Pour le sujet imaginant disparaît alors la "faiblesse ontologique" de l'imaginaire de notre expérience quotidiennes et de la tradition philosophique : l'imaginaire n'est plus une inexistence intramondaine.