Participation du capsidiol à l'expression de la résistance induite chez le piment capsicum annuum

Contribution of capsidiol to expression of induced resistance in sweet pepper capsicum annuum

• Auteur / Autrice : Claude Polian
• Direction : Philippe Jean Coulomb
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Cytologie et pathologie végétales
• Date : Soutenance en 1997
• Etablissement(s) : Avignon

Mots clés

Mots clés contrôlés

Capsicum

Résumé

Après pompage racinaire d'un éliciteur, les plantules de piment (c. Annuum) sensibles acquièrent une résistance induite, testée au niveau des feuilles infectées par p. Capsici. Dans les cellules induites infectées, on observe : la formation caractéristique d'enclaves pariétales qui s'opposent efficacement à la pénétration des haustoria dans les cellules hôtes et assurent leur lyse ; la désorganisation des thylakoïdes dans les chloroplastes ou apparaissent des pseudocristaux de nature protéique (rubisco et atpase ne sont pas impliquées) ; l'altération du métabolisme de l'amidon ; l'augmentation du nombre des plastoglobules ; enfin, l'augmentation de la concentration en capsidiol, phytoalexine qui participe à la mise en place de la résistance induite. L'action directe du capsidiol (400 g. Ml1) est étudiée sur des protoplastes et/ou des thylakoïdes : après 1 h (40% de protoplastes encore viables), présence de formations cristallines semblables à celles décrites in situ ; elles se forment aux dépens des thylakoïdes groupés en faisceaux dont les constituants se répartissent ainsi : protéines dans le cristal, lipides et quinones allant augmenter le pool des plastoglobules ; le nombre des ps i et ii diminue, leur répartion est modifiée ; le dégagement d'oxygène et la réduction du dcpip sont très réduits. Des études par émission de la fluorescence chlorophyllienne montrent que l'altération des ps ii au front de progression du pathogène peut être associée à la présence d'une forte concentration en capsidiol. Une baisse du PH et la libération d'ions superoxydés très nocifs pour les membranes seraient la conséquence de l'action du capsidiol à différents niveaux de la chaîne de transfert d'électrons. La sauvegarde des cellules induites est assurée par la détoxication du capsidiol par les enzymes à cytochrome p450 du rer et par la destruction des radicaux libres