Le prêtre corse au XIXe siècle
Auteur / Autrice : | Michel Casta |
Direction : | Nadine-Josette Chaline |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Passant sans rupture majeure de l'ancien regime a l'administration concordataire, le clerge du diocese d'ajaccio devient rapidement plethorique, mais il reste inegalement forme et fortement italianise, en raison de l'eloignement de l'ile qui conserve une place a part dans la france du premier tiers du xixe siecle. A partir de la monarchie de juillet, l'elan religieux se manifeste par les creations de paroisses et les constructions d'eglises. Dans le meme temps, l'essor des congregations et l'arrivee d'un clerge mieux forme dans le gard seminaire ouvert en 1835 permettent d'assurer un meilleur encadrement des fideles. Les querelles politico-religieuses du dernier quart du xixe siecle et la separation des eglises et de l'etat affaiblissent le clerge, lui-meme divise, au debut du xxe siecle. L'insulaire a longtemps maintenu un clerge corse a part du clerge continental. Le regime concordataire en a fait un instrument de la francisation de l'ile, surtout quand la corse se rallie massivement au second empire. Mais le clerge conserve des liens religieux et culturels etroits avec l'italie, entretenant ainsi deux langues de culture, en particulier dans ses ecrits religieux aussi bien que profanes. Plus encore, dans le catechisme ou dans la predication, il ne renonce pas a enseigner le message chretien dans la langue corse, la seule comprise par l'ensemble de la population. Le maintien d'une culture insulaire fortement italianisee n'empeche cependant pas une loyale adhesion a la nation francaise.