Thèse soutenue

La théorie financière moderne face à la spécificité des marchés d'actions émergents

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Auteur / Autrice : Bertrand Groslambert
Direction : Jean-Pierre Daloz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2

Résumé

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En appliquant la théorie financière moderne (paradigme moyenne-variance, diversification et medaf), de nombreux articles ont voulu mettre en évidence l'intérêt d'intégrer les marchés d'actions émergents dans une gestion internationale de portefeuille. Cette thèse cherche à vérifier l'opportunité de cette démarche et la validité des conclusions obtenues. Dans un premier temps, une étude empirique des marchés d'actions émergents a mis en évidence leur spécificité : barrières à l'investissement, importance des facteurs globaux dans l'évolution de ces bourses, plus forte concentration en terme de capitalisation et de répartition sectorielle et plus grande homogénéité des performances. Puis les travaux précédents ont été repris sur une période plus longue. Il a été montré que le taux de rentabilité des marchés émergents présentait un caractère instable et asymétrique remettant en cause l'intérêt de ces actifs dans une optique de diversification de portefeuille. Dans ces conditions, il convenait de vérifier que la distribution du taux de rentabilité suivait une loi normale. Hypothèse nécessaire à l'application de la théorie du portefeuille et du medaf. Les tests statistiques ont démontré un rejet plus prononcé de l'hypothèse de normalité sur les marchés émergents. Il apparaît que la distribution de la rentabilité sur les marchés émergents soient mieux décrites par des lois stables le calcul de leur exposant caractéristique a montre des valeurs situées en moyenne autour de 1. 5 contre 1,7 pour les pays développés, signe d'une plus forte variabilité. Dans ces conditions, appliquer le paradigme moyenne-variance aux marches émergents se révèle être une approche encore plus dangereuse que sur les marchés développés. Toute gestion quantitative basée sur la variance ne peut être considérée comme optimale. A l'opposé une stratégie active sur les marchés émergents devrait pouvoir tirer profit de leur caractère prévisible, mis en évidence par des tests d'autocorrélation.