Thèse soutenue

Soumission, dissonance et rationalisation en acte

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Auteur / Autrice : Valérie Raymondo
Direction : Robert-Vincent Joule
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011)

Mots clés

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Résumé

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Selon le theorie de la dissonance cognitive de festinger (1957), lorsque les sujets realisent un comportement qui va a l'encontre de leurs convictions ou de leurs motivations, ils ressentent un etat de tension appele dissonance. Pour reduire cette dissonance, les sujets peuvent modifier leurs opinions pour qu'elles s'accordent mieux a leur comportement. Sur les bases de la conception radicale de la theorie de la dissonance cognitive (beauvois, et joule, 1981, 1996), joule (1986b) envisage une nouvelle modalite de reduction de la dissonance : la rationalisation en acte. Selon lui, un comportement contre-attitudinel peut etre rationalise, par la realisation d'un nouveau comportement consistant avec le premier. L'objectif de cette these est d'etudier le processus de rationalisation en acte et de prouver que l'acceptation du second comportement permet bien de reduire la dissonance. Dans le premier chapitre, nous presentons la theorie de la dissonance cognitive de festinger (1957), et les proprietes motivationelles de la dissonance. Nous passons en revue les differents modes de reduction de la dissonance, et analysons s'ils sont utilises de facon complementaire ou alternative. Le second chapitre est consacre a une presentation de la conception radicale de la theorie de la dissonance cognitive et au processus de rationalisation en acte. Notre troisieme chapitre est experimental. Dans nos experiences, nous amenons les sujets a realiser un comportement contre-attitudinel. Immediatement apres, nous leur proposons un second comportement. Nous mesurons le taux d'acceptation du second comportement ainsi que ses effets sur le niveau de dissonance (changement d'attitude). Notre hypothese principale est, que si les sujets rationalisent en acte, ils ne devraient plus eprouver le besoin de rationaliser cognitivement (changement d'attitude). Cette hypothese n'est pas confirmee. Nous n'observons pas difference entre les sujets qui realisent un comportement, et ceux qui en realisent deux. Dans chaque conditions, les sujets eprouvent de la dissonance et modifient leur attitude dans les sens des comportements acceptes. Nous ne pouvons donc pas conclure que l'acceptation du second comportement a permis de reduire la dissonance eveillee par le premier. Nos resultats sont interpretes en terme de consistance comportementale, et d'escalade d'engagement