Thèse soutenue

La voix de l'impossible sujet dans l'œuvre de Paul Auster

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Auteur / Autrice : Sophie Vallas
Direction : Pierre Gault
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études nord-américaines
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Tours

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Entre les années 1970, qui ont vu la parution de ses premiers poèmes, et 1989, date de la publication de Moon Palace, l'œuvre de Paul Auster a défini puis développé une série de grands thèmes que le lecteur retrouve d'un livre à l'autre : quête d'une silhouette paternelle fuyante, solitude extrême dans un espace-temps subjectif, recherche d'une écriture qui puisse offrir un ancrage. . . Les personnages narrateurs "austeriens" sont des sujets incertains, dotés d'une identité mouvante. Leur parcours, toujours similaire, les amène à reconnaitre que cette "identité" qu'ils cherchent est un eldorado : leur voix, leur identité, ces sujets ont moins à les découvrir qu'à les inventer, dans la limite de leurs possibilités. Ce travail s'est attaché à étudier le lent processus de création d'un sujet "austerien" ainsi que les conditions d'apparition de sa voix dans le texte. Qui parle, dans les livres de Paul Auster ? D'où vient cette sensation, pour le lecteur, de retrouver, dans chaque nouveau roman et des les premiers paragraphes, les mêmes obsessions, le même trajet à parcourir, et surtout la même "voix" qui accompagne pas à pas sa lecture ? C’est à travers The Invention of solitude, essai autobiographique, les cinq premiers romans (City of glass, Ghosts, The Locked room, In the country of last things et Moon palace), les poèmes (Ground work) et les essais (The Art of hunger) d'Auster ainsi que les autres textes écrits en marge de la fiction que ce travail tente de répondre à ces questions. Aussi, c'est la voix fantôme des personnages, celle, omniprésente, de l'auteur, mais aussi celle, toujours dédoublée, du texte, qui sont tour à tour envisagées.