Thèse soutenue

Temps du langage, temps de l'histoire : marcel proust et walter benjamin

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Robert Kahn
Direction : Michel Cadot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation comparées
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Paris 3

Résumé

FR  |  
EN

L'origine de l'affinite qui lie benjamin a proust est a rechercher dans leur theorie du langage. La reflexion du benjamin de 1916 est tres proche de celle a laquelle se livre le narrateur sur les noms. Tous deux refusent de partager une conception du langage qui pose le principe de l'arbitraire du signe. Benjamin tend vers une "ursprache" emanation du langage divin. Proust fait du nom l'objet de la quete du heros de la "recherche". Cette conception mystique du langage attire benjamin vers le roman proustien, dont il traduira la moitie. On etudie de maniere detaillee cette traduction en la confrontant avec la theorie de la traduction. L'interet de benjamin pour la vie et l'oeuvre de celui qu'il a ainsi rencontre se retrouve dans ses articles, sa reflexion sur l'oeuvre d'art, sur paris et baudelaire. C'est l'objet de la 2e partie. La 3e etudie cette reecriture que represente "berliner kindheit" : on y retrouve les themes communs aux deux auteurs : nostalgie de l'enfance, pouvoir et limites de la memoire et du langage, vertiges du desir et de la mort. Enfin, nous etudions le cote "benjamin de proust", en reexaminant la question de son rapport au judaisme, a l'histoire, a la lumiere des conceptions de son traducteur. "l'origine est le but" : la vision de l'allegorie est cruciale pour benjamin, et pour proust.