Les peintures du katholikon du monastère de Galataki : Eubée, XVIe siècle
Auteur / Autrice : | Triantaphyllia Kanari |
Direction : | Jean-Pierre Sodini |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Art et archéologie |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le monastère de Galataki dont le Katholikon athonite date du XVIe siècle (1576) se situe à Limni en Eubée. Les peintures du Katholikon, dédié à Saint Nicolas, et de la chapelle latérale, dédiée à Jean Prodrome sont effectuées par l'atelier des frères Kondaris en 1586 dont l'œuvre appartient à l'école artistique dite épirote où de la Grèce continentale. L'iconographie des sujets illustres dans le narthex et la chapelle de Galataki présente une forte influence des œuvres du même courant artistique, comme on les voit surtout en Epire (Philanthropinon, Diliou, Eleoussa, transfiguration et Saint-Demetrios à Veltsista, Saint-Nicolas à Krapsi) et aux météores (Barlaam) ainsi que des créations des peintres crétois, connues par un grand nombre d'icônes et d'ensembles monumentales surtout au Mont Athos (Lavra, Dochiariou) et aux météores (Saint Nicolas Anapavsas, transfiguration, Roussanou). La combinaison des types iconographiques épirotes et crétois est sensible dans les cycles du ménologe, de la vie de Saint Nicolas, de Jean Prodrome, dans les compositions comme les ainoi, l'échelle spirituelle, le thrène, l'hymne en toi se réjouit, les épisodes de l'ancien testament, le pantocrator et le buste du prodrome. La créativité de l'atelier se manifeste dans la composition du canon pour les défunts, thème inconnu jusqu'à présent dans le répertoire iconographique. Il est fort possible que Frangos Kondaris participe à la décoration du monument du fait des traits stylistiques communs dans le monastère de Galataki et dans l'église de la transfiguration à Veltsista (1563), œuvre signée par le peintre. Enfin, on constate la continuation de l'iconographie telle qu'elle se présente dans le monastère de Galataki au moins dans deux monastères postérieures au monument d'Eubée : Hosios Meletios en Béotie (fin du XVIe siècle), œuvre du même atelier et le monastère de Penteli en attique (XVIIe siècle).