L'écriture carcérale de Jean Genet
Auteur / Autrice : | Aïcha El Basri |
Direction : | Jean Burgos |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Chambéry |
Mots clés
Résumé
L'oeuvre de Jean Genet est ici analysée à la lumière de la poétique de l'imaginaire. Description des mouvements de passage de la prison réelle à la prison imaginaire à travers la métamorphose de l'espace et le rapport au temps. Espaces et temps sont soumis aux forces centripètes (réduction, rétraction, descente. . . ) en butte aux forces centrifuges (expansion, ascension. . . ) au point de rupture entre le dedans et le dehors, le fermé et l'ouvert, le visible et l'invisible, l'infinitude du temps et la fugacité de l'instant. Dans cette expérience des limites, tout concourt pour un refuge imaginaire. Le corps apparait un des lieux de refuge ultime, cosmos-théâtre de tous ces mouvements. De même, l'espace du texte, dans son agencement syntaxique, s'ordonne selon ces mouvements. Le texte s'étire pour se contracter dans la concision poétique. Il ressort de la dynamique de cette écriture que tous les espaces, dans leur contraction, empruntent leurs motifs à la prison. C'est ainsi que l'être Genet se forge sa propre identité carcérale dans le doux enfermement du refuge, débarrassé de tous ses déterminants carcéraux.