La Comédie-Française sous l'occupation (1940-1944)
Auteur / Autrice : | Marie-Agnès Joubert |
Direction : | Robert Abirached |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Théâtre |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Résumé
Septembre 1940 : la Comédie-Française rouvre ses portes dans paris occupé. Administrateur par intérim après la retraite forcée d'Edouard Bourdet, Jacques Copeau assume la délicate tâche de maintenir intact en cette période particulièrement troublée le prestige de la première scène nationale. Mais les divisions de plus en plus aiguës au sein de la troupe, et la suspicion dont il fait l'objet de la part des autorités allemandes, précipitent son départ en décembre 1940. Choisi par les sociétaires eux-mêmes, son successeur, Jean-Louis Vaudoyer, affiche tout de suite des projets très ambitieux. Apres avoir obtenu la promesse d'un relèvement spectaculaire du montant de la subvention, il propose une réforme du comité d'administration, de l'assemblée générale et de la régie de la mise en scène, procède a une refonte de la troupe et contribue à la création de "la reine morte" et du "soulier de satin". L'état français apporte un soutien matériel et financier presque inconditionnel à la Comédie-Française, qui satisfait à un double désir : contrôler la gestion administrative et encourager une vie artistique brillante. Le théâtre vit également sous un autre regard : celui de l'occupant allemand, qui exerce une surveillance sans relâche sur l'administration et les pièces représentées. Malgré toutes ces contraintes, la Francais progresse dans le sens de la rénovation.