Auteur / Autrice : | Anne-Marie Boilleau |
Direction : | Laurent Versini |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette étude de la correspondance de Diderot avec Louise-Henriette Volland, dite "Sophie", combine la mise en perspective dans l'histoire littéraire du dix-huitième siècle et les apports récents de la linguistique et de la critique textuelle. La première partie est consacrée à l'art de la conversation. Elle se fonde sur les normes stylistiques et épistolaires alors en vigueur, ainsi que sur les éléments de cohésion (connecteurs dialogiques, coordination, etc. ). Ses conclusions obligent à remettre en question la réputation de décousu qui colle au style de Diderot, et à souligner la métamorphose des personnes historiques en personnages littéraires, dans et par l'échange épistolaire. La deuxième partie envisage la figure de Sophie, incarnation d'un nouveau type de femme, et partie prenante du mythe de l'amour vertueux qui parcourt le siècle. Le néo-platonisme à l'œuvre dans cette passion littéraire force ainsi à s'interroger sur le "matérialisme introuvable" de Diderot. La troisième et dernière partie propose une taxinomie, des lettres d'amour (hymnes, élégies, idylles), analysées en terme de prose poétique, aux récits (journal, gazette, conte, roman). Les "Lettres à Sophie" révèlent donc une écriture polymorphe, que nous nous proposons de baptiser "style polype.