Thèse soutenue

La peinture espagnole dans la littérature et la critique d'art en France de 1838 à 1878

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Auteur / Autrice : Aude Pérez
Direction : Arlette Michel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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A la suite de l'ouverture de la galerie espagnole, en janvier 1838, la peinture espagnole quitte le seul domaine de l'espagnolisme romantique pour se construire, dans le discours critique et dans la littérature, en une topique littéraire ou viennent puiser les écrivains en quête d'exotisme, d'images déstabilisantes ou d'une nouvelle esthétique. Sa fermeture en 1848 inaugure, non trente années de silence, mais un travail de l'imaginaire : la peinture espagnole incarne alors la marginalité, la laideur, le mal, la perversion, l'interdit ; sorte d'anti-code de l'italienne, elle fonctionne comme recours critique face aux normes littéraires, esthétiques et morales instaurées par la raison positiviste. L'utiliser dans la création littéraire permet aux écrivains de manifester à la fois des instincts et des désirs inavouables, et une quête spirituelle qui leur permet d'accéder a la vision du surnaturel. La topique, en dépit de l'exposition universelle de 1878 dédiée aux beaux-arts, survit à l'épreuve de la réalité : des romantiques aux décadents, force de néantisation, elle perdure tout au long du 19e siècle, quoique sous des espèces différentes, offrant un champ imaginaire propice à toutes les transgressions.