La mémoire de la Révolution française en Franche-Comté, 1815-1914

• Auteur / Autrice : Denis Saillard
• Direction : Maurice Agulhon
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Histoire
• Date : Soutenance en 1995
• Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

Mots clés contrôlés

France -- 1789-1799 (Révolution)

Franche-Comté (France)

Mémoire collective

Résumé

Nous mesurons l'impact de la révolution de 1789 sur la vie politique d'une province française de l'est et la place que cet évènement fondateur occupe dans la mémoire historique. Nous analysons plusieurs champs d'étude : les fêtes publiques, les symboles politiques, les monuments commémoratifs, les ouvrages et articles de journaux historiques, de même que le déroulement des révolutions du dix-neuvième siècle, car elles se réfèrent souvent à 1789 ou 1793,. . . Des mutations très importantes affectent la mémoire de la grande révolution tout au cours de la période étudiée. Alors que la science historique accomplit de grands progrès et que les régimes politiques se succèdent à un rythme soutenu, les mémoires concurrentes de 89 sont en évolution permanente. Nous constatons d'ailleurs qu'elles utilisent de plus en plus les mêmes formes d'expression. Nous montrons comment la mémoire républicaine, qui renait dès les années 1840, s'est imposée nettement avant la fin du siècle en Franche-Comté, bien qu'elle soit toujours très contestée sur sa droite comme sur sa gauche.

I study the repercussions of the french revolution on the political life of an eastern province and its part in the historical memory. I mainly analyse the national holidays, the politicals symbols, the memorials, books and newspapers, the unfolding of new revolutions too, because they often refer to 1789, 1793,. . . Very important transformations happen during the nineteenth century. While the historical science make great progress and several systems follow one another at a quick rate, the rival memories of the french revolution continuously change. Besides i note that they use more and more the same forms. I prove that the republican memory, which revives in the 1840s, won very before the end of the century, although it is always harshly disputed on its right as on its left.