La Règle du jeu de Michel Leiris, l'écriture du deuil
Auteur / Autrice : | Nathalie Barberger |
Direction : | Pierre Brunel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1994 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La Règle du jeu de Michel Leiris, et les textes qui la prolongent, témoignent, alors même que le mythe du sujet et de la sincérité s'est effondré, de l'impossibilité d'en finir avec l'écriture "intime", d'une interminable "fin de partie". Autobiographie intempestive, déplacée, elle s'inscrit dans l'héritage rousseauiste, fait resurgir de très vieilles questions. Mais elle est aussi une écriture de l'après-coup et du désenchantement. Fondée sur la figure du deuil et de la lacune, elle est un genre suicidaire où toujours réapparait l'inaccessible dont on ne peut se défaire, un genre impossible hanté par des morts mal enterrés. L'écriture autobiographique de Leiris permet ainsi de cerner ces deuils successifs dont l'écriture moderne garde la trace, tandis que l'autobiographe devient la figure d'un descendant à jamais endetté qui porte en lui de très exigeants fantômes.