Thèse soutenue

Interface hypothalamique amine/peptide et contrôle de la prise alimentaire : étude réalisée avec un agoniste serotoninergique

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Auteur / Autrice : Parfait Thystère
Direction : Claude Burlet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie
Date : Soutenance en 1994
Etablissement(s) : Nancy 1
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université Henri Poincaré Nancy 1. Faculté des sciences et techniques

Résumé

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L'injection chronique du mélange équimoléculaire DFF-DNF, au-dessus des noyaux paraventriculaires de l'hypothalamus, a des rats long-Evans induit une diminution de la prise alimentaire quotidienne (13%). Cet agoniste serotoninergique réduit de manière spécifique la consommation de glucides (23%) et de lipides (28%) tandis que celle de protéines est accrue (16%). Parallèlement les contenus des neuropeptides hypothalamiques sont modifiés. Ceux de la vasopressine augmentent dans les noyaux paraventriculaires magnocellulaires (67%) et parvocellulaires (90%), l'éminence médiane-noyau arqué (99%) et le lobe nerveux (43%). Les contenus en ocytocine augmentent dans les noyaux paraventriculaires magnocellulaires (66%) et l'éminence médiane-noyau arqué (93%). Les contenus en CRF augmentent de 63% dans l'éminence médiane-noyau arqué. Nous constatons des modifications des paramètres endocriniens généraux notamment une diminution de l'insulinémie et de la vasopressinemie. Tenant compte des neuropeptides modifies, nous avons étudié les effets de l'agoniste sur des modèles de rats soit déficient génétiquement pour la vasopressine (rat brattleboro) soit immunolésé au niveau des neurones a vasopressine et/ou CRF. L'altération de l'activité neuronale sur ces modèles de rats rend inefficace l'action hypophage de la dextrofenfluramine et de son métabolite, la dextronorfenfluramine. De même, chez le rat naturellement dépourvu de vasopressine, le mélangé équimoléculaire DFF-DNF ne réduit plus la prise alimentaire. Nos résultats montrent que les neurones à vasopressine et les neurones à CRF sont des intermédiaires nécessaires à l'action anorexigène de la sérotonine