Etudes biologiques et variabilité génétique chez une adventice importante au Bénin : Commelina benghalensis L.

Biology and genetic variability in Commelina Benghalensis L. , a major weed of benin

• Auteur / Autrice : Adam Ahanchede
• Direction : Louis Albertini
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sciences agronomiques
• Date : Soutenance en 1994
• Etablissement(s) : Toulouse, INPT

Mots clés

Mots clés contrôlés

Génétique végétale

Plantes adventices

Plantes adventices

Mots clés libres

Commelina benghalensis L.

Résumé

Au nord-benin, commelina benghalensis l. Apparait etre l'adventice la plus importante agronomiquement. Six a huit champs sur dix en sont infestes. Dans les systemes de rotation cotonniere, son niveau d'infestation croit avec l'age des parcelles de 14 plantes par m#2 a plus de 30 plantes par m#2. La plante produit des fleurs souterraines cleistogames et des aeriennes chamosgames et cleistogames. Elle se multiplie aussi par des organes vegetatifs. Une plante produit environ 14000 graines aeriennes et beaucoup moins de graines souterraines, mais ce sont ces dernieres qui germent le plus. Son cycle est de type annuel (3 mois) dans les conditions de climat sec du nord et de type perennant dans le sud a climat humide. A partir de 2 isozymes, nous avons montre que le polymorphisme genetique de cette espece est faible. Un seul locus d'esterases est variable au nord, alors qu'il est monomorphe au sud; un seul locus de superoxyde dismutases est variable au sud, mais ne l'est pas au nord, avec chaque fois un allele majoritaire. Nous avons aussi montre que les plantes du nord poussent plus vite, produisent des semences plus tot, et sont d'envergure plus faible que celles du sud. Mais il n'existe pas de correlation entre cette variabilite morphologique et la variabilite enzymatique. Une faible frequence de plantes heterozygotes dans les populations naturelles conduit a predire une allogamie inferieure a 10% mais non nulle. Dans les conditions limitantes d'humidite, cette mauvaise herbe peut entrainer jusqu'a 35% de perte de rendement du coton. Le cotodon reste un herbicide efficace pour maitriser les infestations de commelina dans la coton, mais c'est la premiere espece a lever environ 1 mois apres le traitement. Toutes ces observations laissent penser que le type de commelina qui envahit le coton au nord serait d'origine differente de celui qui croit au sud