Thèse soutenue

Les pouvoirs de la souffrance féminine au Moyen Âge : l'utilisation politique et symbolique des femmes douloureuses dans les manuscrits français de littérature et d'histoire (1380-1500)

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Auteur / Autrice : Cécile Quentel
Direction : Jean-Claude Schmitt
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1994
Etablissement(s) : Paris, EHESS

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le developpement des images de souffrance aux xiveme-xveme siecles concerne non seulement les oeuvres religieuses, mais aussi les images et les textes des livres d'histoire et de litterature. Or l'etude du dolorisme conduit a accorder une part importante a la feminite du discours et de l'iconographie. Dans les bibliotheques des cours princieres de berry , d'orleans et de bourgogne, neuf textes ont ete choisis : au total, cinquante-quatre manuscrits. Il s'agit "des cas" et "des cleres femmes" de boccace, l'histoire ancienne jusqu'a cesar, les faits et dits memorables de valere maxime, le roman de la rose et le livre du cuer d'amours esprits de rene d'anjou. A partir de quarante-deux heroines de l'antiquite et de onze allegories, trois cent cinquante images inedites constituent la base de cette etude. Cette these comprend trois parties : une presentation des sources et des heritages culturels; une etude des mises en situation de la souffrance feminine et de l'expression douloureuse de ces figures; une analyse de la signification de cette souffrance a travers les allegories feminines de la douleur. Les princes utilisent les femmes comme exutoire de la remise en question de leur pouvoir. . . La souffrance feminine est la consequence d'un pouvoir familial, conjugual ou politique. A travers le regard princier s'etablit une relation entre le pouvoir politique et le pouvoir feminin de procreation.