Thèse soutenue

Etude en microscopie electronique analytique en transmission des andesites de l'eruption de 3100 bp de la soufriere de guadeloupe

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Auteur / Autrice : Pascale Vayssier
Direction : Jean-Paul Poirier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Terre, océan, espace
Date : Soutenance en 1993
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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L'eruption de 3100 bp de la soufriere (guadeloupe) est comparable a celle du 18 mai 1980 du mont st-helens dont le declenchement est lie a la presence d'une masse magmatique dans l'edifice volcanique. Les depots sont constitues de quatre unites superposees, formees durant quatre phases eruptives successives et contenant toutes des fragments d'andesite representant le magma juvenile ejecte lors de l'eruption et provenant de niveaux differents de l'intrusion. L'etude petrologique a montre que les differents fragments peuvent tous etre rattaches a une meme intrusion. L'etude en microscopie electronique analytique en transmission a ete limitee a certains phenocristaux que l'etude mineralogique a permis de differencier de cristaux ayant une histoire plus complexe. Les principales observations, dont aucune ne distingue les depots d'un niveau de l'autre, concernent les inclusions vitreuses, les exsolutions et des textures d'immiscibilite. L'immiscibilite se traduit, dans les inclusions vitreuses piegees dans les phenocristaux de plagioclases et dans la matrice entourant ces phenocristaux, par l'apparition de globules riches en fer dans une matrice riche en silice. Leur apparition resulte de l'enrichissement en fer du liquide induit dans les deux cas par la cristallisation de feldspaths. Le verre contenu dans toutes les inclusions vitreuses des phenocristaux est de nature rhyolitique, ceci pouvant s'expliquer par la presence autour des phenocristaux d'une zone de croissance enrichie en elements n'intervenant pas dans leur edification. Le geothermometre propose par fleet (1980) a partir des exsolutions de magnetite dans les augites, a permis de determiner, pour les quatre unites, une temperature de l'ordre de 600-700#oc interpretee comme la temperature maximale de l'intrusion au moment de l'eruption. L'intrusion ayant pu se refroidir au cours d'un temps relativement long apres sa mise en place, elle ne peut etre la cause directe du declenchement de l'eruption de 3100 bp