Thèse soutenue

Immunointervention dans le modele murin experimental de myasthenie

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Auteur / Autrice : Christine Aimé-Sempé
Direction : Sonia Berrih-Aknin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences médicales
Date : Soutenance en 1993
Etablissement(s) : Paris 6

Résumé

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La myasthenie est une maladie autoimmune neuromusculaire caracterisee par un defaut de la transmission neuromusculaire qui se caracterise par une fatigabilite anormale a l'effort. Chez la majorite des patients existent des autoanticorps diriges contre le recepteur a l'acetylcholine (rach) present au niveau de la membrane post-synaptique de la jonction neuromusculaire. La fixation des autoanticorps sur le rach entraine une perturbation de la transmission de l'influx nerveux. Cependant, il ne faut pas negliger le role des lymphocytes t, on trouve en effet chez la majorite des patients des anomalies de la glande thymique (thymus hyperplasique ou thymome), une hypersensibilite des lymphocytes peripheriques et thymiques a l'interleukine-2. La production des autoanticorps est dependante des lymphocytes cd4+. Nous decrivons ici le developpement du modele experimental de myasthenie chez la souris c57bl/6 qui nous a permis d'explorer de nouvelles therapeutiques. Nous avons etudie, in vitro et in vivo, les effets de nouveaux agents immunomodulateurs (analogues de la nordidemnine et des molecules antagonistes du paf). Certaines de ces molecules bloquent, in vitro, la reponse proliferative des lymphocytes en reponse a la pha ou a l'il-2 et la production d'immunoglobulines totales apres stimulation par le pwm. Dans le modele d'eamg, l'un des antagonistes recepteurs du paf utilise diminue significativement le taux des anticorps anti-rach. Dans un second temps nous avons aborde une approche plus specifique de l'antigene en ciblant les populations t impliquees dans la reconnaissance de l'antigene a l'aide d'anticorps anti-partie variable (v) beta du recepteur t. Il est possible de bloquer in vitro et in vivo la reponse anti-rach a l'aide d'anticorps anti-v beta 8. L'ensemble de ces resultats confirme le role important des lymphocytes t v beta 8 dans la physiopathologie de la myasthenie et contribue a la definition de nouveaux traitements immuno-suppresseurs dans cette maladie