Les écrits esthétiques de Francis Picabia : entre révolution et réaction (1907-1953)

The picabia's writings : between revolution and reaction (1907-1953)

• Auteur / Autrice : Carole Boulbès
• Direction : Gilbert Lascault
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Art et sciences de l'art
• Date : Soutenance en 1993
• Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

Mots clés contrôlés

Picabia, Francis (1879-1953)

Peinture

Résumé

Majoritairement publies dans la presse et les revues d'art entre 1909 et 1953, les ecrits que francis picabia redigea sur sa peinture, sont aussi multiples et contradictoires que le personnage. A la fois peintre et poete mais surtout polemiste convaincu, picabia a successivement rejete les avant-gardes qu'il avait contribue a creer. A bien des egards, cette attitude rappelle la passion fougueuse et l'indifference tranquille du "peintre de la vie moderne" que decrivait c harles baudelaire. Meme lorsqu'il se lance dans une peinture realiste, picabia se decrit comme un "genie isole" qui lutte heroiquement contre la decadence de son epoque. Quelque peu dandy et jouisseur amuse, il refuse d'etre moderne ou avant-gardiste, reactionnaire ou revolutionnaire. Malgre les lectures post-modernes qui en ont ete faites, les articles du "loustic" oscillent entre deux positions contradictoires, foncierement romantiques : la peinture se meurt mais le peintre est un bon vivant.

Published for the most part in the press and art reviews between 1909 and 1953, the francis picabia's writings about his painting, are as multiple and contradictory as his character was. A painter as vell as a poet but above all assured polemicist, picabia rejected one after the other all the avant-gardes which he contributed to creating. In many way this attitude recalls the spirited passion and the tranquille indifference of "the painter of modern life" described by char les baudelaire. Even when he embarks on realistic painting, picabia describes himself as a "lonely genius", struggling a gainst the decadence of his times. A bit of a dandy and amused libertine, he refuses to be modern or avant-gardist, reactionary or revolutionary. Despite the recent post-modern or avant-gardist readings of his ottball's articles, the latter oscillate between two contradictory and fundamentaly romantic points of view : the painting is on its bed's death but the painter is very much alive.