L’écriture de Nathalie Sarraute
Auteur / Autrice : | Mi-Sun Yeun |
Direction : | Guy Borreli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et littérature françaises |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Nancy 2 |
Mots clés
Résumé
Notre étude est divisée en deux parties. Dans la première partie, il s'agit de relever les instruments de travail dont Nathalie Sarraute s'est servie : la focalisation interne, l'antihéros et sa psychologie caractérisée par l'ambivalence, la métaphore (la sève, l'atome, la chaine et la poche) en vue de l'analyse du mécanisme des "mouvements intérieurs" du subconscient, la répétition ayant pour effet "l'expression énergique", la source littéraire des contes populaires dans l'œuvre de cet écrivain qui essaie de représenter l'image d'un chercheur de la vérité et du bonheur, l'emploi du pronom démonstratif "cela", la ponctuation, l'énumération d'adjectifs qualificatifs qui donne l'intensité psychologique à son texte ; les mots-clés sous l'aspect du préfixe privatif in , l'écart crée par l'emploi d'expressions étrangères, et enfin les diminutifs. La deuxième partie ouvre une réflexion sur la valeur du roman de N. Sarraute en tant qu'œuvre d'art. D’une part, on peut vérifier la relation privilégiée "auteur-lecteur", rétablie par Diderot, précurseur du roman moderne. L’écriture de Diderot et de Sarraute manifestent la liberté de la création romanesque : la suppression de la distance entre l'auteur et le lecteur leur permet d'atteindre la pureté de la communication au-delà des apparences anodines et de rendre les réactions sous-entendues par des sous-conversations. D’autre part, la méthode d'intertextualité peut éclairer l'influence décisive