Effets de faibles stimulations gravito-inertielles sur le tracking cognitivo-moteur d'une cible et sur la détermination de l'horizon visuel subjectif

Effects of low gravito-inertial forces on the cognitivo-motor tracking of a target and on the determination of the subjective visual horizontal

• Auteur / Autrice : Christian Raphel
• Direction : Théophile Ohlmann
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Psychologie cognitive
• Date : Soutenance en 1993
• Etablissement(s) : Université Pierre Mendès France (Grenoble ; 1990-2015)

Mots clés

Mots clés contrôlés

Espace personnel

Perception visuelle

Perception spatiale

Mots clés libres

Psychologie

Psycho-generale. Ethologie humaine psycho-differentielle neuro-psycho-physiologie psycho-physiologie

Perception espace

Espace

Oreille interne

Illusion visuelle

Activite perceptivo-motrice

Stimulation gravito-inertielle

Vision

Interaction sensorielle

Résumé

Cette recherche concerne une tache de poursuite de cible dans laquelle l'operateur subit des accelerations rotatoires en lacet en en tangage. L'objectif est de comprendre les relations fonctionnelles entre le niveau de traitement mental du tracking et celui des stimulations gravito-inertielles liees aux deplacements posturaux. L'experimentation sur simulateur montre que de tres faibles rotations corporelles affectent la perception spatiale de la cible. On observe 3une derive d'avance de l'erreur de tracking dont la valeur est proportionnelle a l'intensite de la stimulation gravitoinertielle. Ces phenomenes sont similaires a ceux observes dans l'illusion oculogyrale et l'illusion oculogravique. L'etude fondamentale confirme ces hypotheses et montre que, dans le noir, de tres faibles stimulations gravito-inertielles produites par centrifugation abaissent la perception de l'horizon visuel subjectif (idem perception visuelle du niveau des yeux ou pvny), un effet significatif etant observe pour une acceleration radiale de 0,014 m s2 (gi = 9,81001 m s2). Cette valeur est plus basse que le seuil de perception phenomenologique d'une acceleration radiale connu a ce jour (0,05 m s2). De plus, il existe une relation logarithmique entre de tres faibles accelerations radiales et l'abaissement correspondant de la pvny. Toutefois, la presence d'un contexte visuel diminue fortement l'abaissement de la pvny par de faibles accelerations radiales, mais ne l'annule pas puisqu'il existe un effet significatif pour une valeur de 1,67 m s2 (gi = 9,95 m s2 soit 1,0143 g). En conclusion, ces resultats ergonomiques et fondamentaux apportent des donnees nouvelles sur les interactions perceptives entre la proprio-somesthesie et la vision.

This research concerns the effects of yaw and pitch angular accelerations on a visual tracking task. The aim is to understand the relation between two levels : the mental processing of the tracking and the mental processing of the gravito-inertial stimulation associated with postural change. Experimental study of the tracking task on a simulator shows that very small body rotations (near or sub perceptual thresholds) affect the spatial perception of the target. We observe an advance drift in the tracking error which is proportional to the gravito-inertial stimulation. This phenomenon is similar to those observed in the oculogyral illusion and in the oculograc illusion. Laboratory studies confirm these hypotheses and show that, in the dark, very low gravito-inertial stimulations by centrifugation lower the visually perceived eye level (vpel), a significant effect being observed at 0. 014 m s2 radial acceleration (gi = 9. 81001 m s2). This value is lower than the lowest perception thresholds previously measured for a linear acceleration (0. 05 m s2). Moreover, there is a logarithmic relationship between very low radial accelerations and the positioning of the vpel in the dark. However, a visual frame of reference greatly decreases the lowering effects of low radial accelerations on the vpel, but do not cancel them since a significant effect is observed for 1. 67 m s2 (gi = 9. 95 m s2 or 1. 0143 g). In conclusion, ergonomic and laboratory results provide new data concerning functional interactions between visual and proprio-somaesthetic perception.