Mise en évidence du rôle du sous-noyau oral dans la nociception trigéminale : approche électrophysiologique chez le rat
Auteur / Autrice : | Patrick Raboisson |
Direction : | Alain Woda |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Odontologie |
Date : | Soutenance en 1993 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le but du travail exposé dans ce mémoire était de mettre en évidence l'implication du sous-noyau oral du complexe sensitif trigéminal du rat dans les processus de transfert des messages nociceptifs issus de la sphère oro-faciale. Dans une première étape, nous avons montré que la désafférentation du sous-noyau caudal n'empêchait pas l'enregistrement de neurones nociceptifs à champs trigéminaux (buccaux et péribuccaux essentiellement) dans le complexe ventrobasal du thalamus. Ainsi, la partie rostrale du noyau spinal semble être un relais nociceptif, entre les champs récepteurs trigéminaux les plus rostraux et le thalamus. Dans une deuxième étape, l'exploration électrophysiologique systématique du sous-noyau oral a révélé que de nombreux neurones nociceptifs pouvaient y être enregistrés et que la quasi totalité d'entre eux avait un champ récepteur localisé dans ou autour de la cavité buccale. Le sous-noyau oral semble donc être un important relais pour les afférences primaires nociceptives issues de ces régions. Enfin, la stimulation chimique nociceptive par injection sous-cutanée de formol nousa fourni des informations complémentaires concernant les propriétés fonctionnelles des neurones du sous-noyau oral. Cette modalité de stimulation évoque chez l'animal éveillé une réponse comportementale dont le décours stéréotypé comporte deux phases, l'une précoce et de courte durée, l'autre tardive et de durée prolongée. Ce décours temporel a été observé pour les réponses de certains neurones nociceptifs non-spécifiques du sous-noyau oral lorsque le formol était injecté dans leur champ récepteur excitateur. En revanche, les réponses des neurones nociceptifs spécifiques étaient limitées à la 1ère phase. Les mécanismes possibles à l'origine de ces différences sont discutés.