Thèse soutenue

La pêcherie des gadidés de mer celtique : description, analyse de l'exploitation et évaluation des stocks : tentative de gestion par un modèle bioéconomique

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Auteur / Autrice : Mustapha Ould El Kettab
Direction : Christian Deniel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Océanographie biologique. Aquaculture et pêches
Date : Soutenance en 1993
Etablissement(s) : Brest

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les gadidés sont représentés en mer celtique par une dizaine d'espèces, pour la plupart de haute valeur commerciale. Quatre de ces espèces : cabillaud (Gadus morhua), merlan (Merlangius merlangus), lingue franche (Molva molva) et lieu jaune (Pollachius polachius) sont supposées former des stocks propres à la mer celtique. Les deux premières font l'objet d'une pêche dirigée et représentent respectivement 40% et 30% des débarquements en gadidés provenant du plateau celtique (environ 40000 tonnes en 1989). Les deux autres sont péchées accessoirement mais entrent pour une part non négligeable dans les revenus des navires. Les stocks de cabillaud et de merlan font l'objet d'un suivi scientifique au sein du CIEM. Une extension de l'évaluation a l'ensemble de la mer celtique et une analyse rétrospective des résultats antérieures ont été réalisés. Elles ont permis, d'une part, de confirmer la situation de surexploitation observée depuis plusieurs années pour les deux espèces et, d'autre part, de formuler un certain nombre de critique sur les procédures usuelles d'évaluation. Pour la lingue franche et lieu jaune, seule une évaluation préliminaire basée sur la technique de pseudo cohorte a été réalisée. Il en ressort que les deux stocks sont légèrement sous exploités. Enfin, une approche intégrant la mixité de la ressource, la diversité des flotilles a été suivi pour effectuer, à l'aide d'un modèle bio-économique SIMUCEL, une série de simulations sur le fonctionnement de la pêcherie sous diverses contraintes liées aux mesures de gestion. Il est ainsi apparu que la limitation directe de l'effort de pêche (TAE) est, en termes de préservation de la ressource, moins efficace que le contingentement des captures (TAC). Dans ce dernier cas, si les TAC sont répartis en quota par flotille, la taille des stocks augmente significativement, mais le bilan économique des bateaux qui recherchent les gadidés en priorités baissent de 20 à 50%. Ce mode de gestion favorise en revanche les flotilles qui exploitent ces ressources d'une manière secondaire.