Thèse soutenue

Activité inhibitrice de la membrane plasmique syncytiotrophoblastique du placenta humain sur la prolifération lymphocytaire : étude des composatns membranaires impliqués
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Auteur / Autrice : Anne-Christine Lalmanach
Direction : Pierre Bardos
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences pharmaceutiques. Biophysicochimie et biologie moléculaire et cellulaire
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Tours
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Henri Salmon
Rapporteurs / Rapporteuses : Gérard Chaouat, André Malassiné, Jean-Pierre Müh

Résumé

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La membrane plasmique syncytiotrophoblastique (STPM) matérialise, au sein du placenta, l'interface mère-foetus et présente in vitro une activité immunomodulatrice. La STPM devrait ainsi jouer un rôle important in vivo dans la tolérance par la mère du foetus histoincompatible. L'objectif de ce travail a consisté à identifier les composants membranaires de la STPM issue du placenta à terme, qui sont impliqués dans son activité inhibitrice sur la prolifération lymphocytaire induite par mitogène, et à préciser leur mode d'action. La fraction protéique intrinsèque de la membrane, isolée et reconstituée sous forme de protéoliposome, possède une activité cytostatique très supérieure à celle de la membrane native. Cette fraction, à l'image de la STPM, inhibe les évènements précoces de l'activation lymphocytaire T tels que la production d'interleukine 2 et l'expression de son récepteur. L'activité cytostatique semble s'effectuer par un contact membranaire entre protéines de STPM et lymphcytes : la préincubation des protéoliposomes avec ces cellules, préalablement à leur stimulation, suffit en effet à bloquer leur réactivité vis à vis du mitogène. Les fractions lipidiques et protéique périphérique isolées de la STPM, présentent elles aussi un effet cytostatique mais qui reste très inférieur à celui de la membrane native et n'est pas spécifique de la STPM. Par ailleurs, l'effet cytostatique est également retrouvé avec la STPM issue de placenta de premier trimestre. La fraction protéique intrinsèque apparait donc être l'élément-clé intervenant dans l'activité immunomodulatrice de la membrane placentaire qui s'établit dès les premières semaines de la grossesse et se manifeste par un bloquage des phases précoces du cycle cellulaire des lymphocytes maternels.