Thèse soutenue

Eléments d'écologie du gardon (Rutilisu rutilus l. Cyprinidae) : Croissance, reproduction et développement de deux populations de la Seine, en amont et en aval de l'agglomération parisienne

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Auteur / Autrice : Lakhdar Boughida
Direction : Jean Allardi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Paris 6

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Deux sites très contrastés de la Seine en amont et en aval de paris ont été choisis afin de comparer certains aspects de la biologie du gardon Rutilus rutilus. L'appréciation de la qualité de l'eau par des analyses physico-chimiques et biocénotiques permet de considérer ces deux secteurs comme représentatifs de la Seine subnaturelle à Nogent-sur-Seine et fortement perturbée à Méricourt, à cause de la pollution engendrée notamment par les rejets de l'agglomération parisienne. L'étude des deux populations de gardon a été réalisée au cours de l'année 1988 à Nogent-sur-Seine et 1989-90 à Méricourt. Elle révèle des différences notables au niveau des paramètres de la croissance et de la reproduction. La population du secteur amont se distingue par une croissance lente, une fécondité faible, une maturité sexuelle tardive et une plus grande longévité. En revanche, la population du secteur aval montre une croissance plus forte, une fécondité importante, une maturité sexuelle précoce et une faible longévité. Ces deux types de tactique démographique, développées par chacune des deux populations, apparaissent comme des réponses homéostatiques aux facteurs de l'environnement. Dans le site amont, stable et prévisible, la pression des facteurs biotiques semble déterminante, par comparaison au site aval plus instable, imprévisible (mortalités de type catastrophe) ou les conditions abiotiques apparaissent les plus contraignantes. Comparées aux données de la littérature, la croissance et la fécondité de la population de Nogent-sur-Seine se situent dans une gamme moyenne; en revanche, celles de Méricourt se classent parmi les plus fortes valeurs. Le suivi estival du développement des alevins dans les deux sites, montre que c'est au cours du mois de juin que la croissance est la plus rapide. Elle est plus faible à Nogent-sur-Seine qu'à Méricourt. Les conditions qui favorisent la croissance accélèrent la vitesse de différenciation morphologique. Parmi ces facteurs, l'influence synergique de la température, de la qualité de la nourriture et de la compétition inter- et intraspécifique ainsi que l'hydrologie des milieux sont des éléments qui permettent d'expliquer ces différences. Globalement dans les deux sites, le régime alimentaire des alevins de gardon, peut varie au cours des premiers stades de vie, s'enrichit progressivement en relation avec l'augmentation de la taille du poisson. Ce régime d'abord essentiellement zooplanctonophage devient omnivore et les différences de comportement des alevins semblent liées à la nature des ressources offertes par les deux milieux. Dans le site amont, les proies sont plus diversifiées et les algues sont plus nombreuses. A l'aval, le zooplancton est au contraire mieux développé