Thèse soutenue

La durée chez Spinoza

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Auteur / Autrice : Yannis Prélorentzos
Direction : Jean-Marie Beyssade
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Spinoza distingue les concepts de durée, d'éternité et de temps à travers toute son œuvre. Il part du principe que toute essence (ce qui est intelligible) est une vérité éternelle, c'est-à-dire nécessairement vraie, indépendamment de toute relation au temps. L'éternité, qui n'est pas une durée infinie, est définie par l'existence qui suit nécessairement d'une essence, et la durée par l'existence qui ne remplit pas cette condition. Or, selon son étude sur Descartes et la lettre 12, seul l'être unique absolument infini est éternel, l'existence d'aucun de ses effets n'étant nécessairement liée à une essence. En revanche, dans l'éthique, en dehors de dieu, l'éternité est attribuée à tous les modes infinis, mais aussi à des modes finis, tels que les âmes de toutes les choses singulières, dans la mesure où leur existence est conçue comme une conséquence nécessaire de la seule définition d'une chose éternelle. La distinction entre la durée et le temps est, pour l'essentiel, conçue toujours de la même façon. Si la durée est quelque chose de réel et de positif, en dehors de la pensée, le temps présuppose les êtres pensants. Il n'est qu'un auxiliaire de l'imagination, qui nous sert a délimiter la durée.