Les marges d'autonomie de la politique extérieure colombienne : portée et limites de la politique de l'administration Betancur en direction de l'Amérique centrale (1982-1986)

Autonomy margins of Colombian foreign policy : scope and limits of the Betancur administration's policy view towards Central america (1982-1986)

• Auteur / Autrice : Luz del Socorro Ramírez Vargas
• Direction : Georges Couffignal
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Science politique
• Date : Soutenance en 1992
• Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

Mots clés contrôlés

Relations extérieures -- Colombie

Résumé

La politique mise en oeuvre par le président colombien Belisario Bétancourt (1982-1986) en direction de l'Amérique centrale illustre la portée et les limites de l'autonomie dont dispose une puissance régionale moyenne-statut atteint par la Colombie au cours de cette période- dans une politique extérieure donnée lorsque cette politique entre en conflit avec ce que l'administration américaine considère comme son "intérêt national". En rupture avec un certain pragmatisme de la politique extérieure colombienne, le gouvernement de Bétancourt essaie de développer une orientation internationale relativement autonome vis-à-vis des Etats-Unis. Cette politique cherche à éviter la régionalisation et l'internationalisation du conflit armé interne. Dans le développement de ses objectifs, Bétancourt arrive à suppléer la carence relative de ses ressources matérielles au moyen de deux autres ressources de pouvoir. D'abord, par l'association avec quelques pays de la région, il favorise la négociation entre tous les acteurs de la crise centre-américaine. En deuxième lieu, à travers une intense activité diplomatique, il cherche l'appui international à ses gestions. Néanmoins, ses efforts se butent à des multiples obstacles. Mais, les difficultés purement externes sont relativement moins importantes que l'opposition interne des élites -militaires, économiques et politiques- et que les tensions apparues parmi les alliés régionaux. Le gouvernement de Bétancourt se voit obligé de modérer et même de rectifier les efforts déployés en vue d'atteindre une plus grande autonomie. Cependant, les efforts réalisés produisent des résultats, tant directs qu'indirects, nationaux et régionaux fort appréciables.