Thèse soutenue

L'Image du guerrier celte dans l'érudition française de 1805 à 1914 : ses répercussions littéraires et iconographiques

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Auteur / Autrice : Bruno Tranchant
Direction : Jean Glénisson
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Paris, EHESS

Résumé

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L'interet pour la civilisation celtique n'est pas un fait nouveau en 1805. Des tentatives certes sporadiques, ont precede la creation de l'academie celtique. A compter de cette date, des societes savantes vont se succeder et manifester un double caractere, scientifique et patriotique, visant des objectifs differents, dans des contextes historiques et ideologiques parfois opposes. Les historiens sacrifient volontiers la verite pour l'utilite, se laissant, le plus souvent, guider par des pensees sentencieuses et dogmatiques. Les faits importent moins qu'une narration subjective, les auteurs se souciant peu d'exactitude et examinant le passe au point de vue pittoresque. Le mythe gaulois sert de caution historique a la nation "une et indivisible" proclamee par la revolution. Le patriotisme est au-dela des parties: il symbolise l'union du peuple et du territoire francais. Sous la troisieme republique, l'enseignant veillera a enseigner dans le coeur des enfants "la primaute de l'universel sur le particulier, du bien general sur le bien prive". Il formera d'ardents patriotes et de futurs soldats. Des lors, les manuels scolaires exploitent les traditions qui nourissent le sentiment d'orgueil national des jeunes eleves. S'il fut xenophobe sous le premier et le second empire, le nationalisme devient plus virulent encore sous la troisieme republique, avec pour toile de fond, la perte de l'alsace-lorraine et l'humiliation entrainee par la defaite. Ces preoccupations conduisent les historiens a employer un discours viril, tourne vers l'action et la glorification du principe guerrier, dont le celte constitue l'archetype. . .