Rome : réalités, images, mythes (de Paul Bourget à Michel Butor)
Auteur / Autrice : | Michèle Bourdeau |
Direction : | Robert Jouanny |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris 12 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dan le roman contemporain d'expression francaise, rome est, par excellence, une ville antinomique. Son apprehension par les ecrivains, met en evidence ses antagonismes, ses ambivalences, ses contradictions. De fait, evoquer le temps, pour eux, c'est retracer les siecles precedents mais encore l'epoque contemporaine, l'unification, le fascisme, et ce, parce que rome se presente comme un veritable palimpseste sur lequel se lit la multitude de ses histoires: le passe se mele constamment au present pour s'identifier a lui. La cite qu'ils ancrent dans l'espace semble n'exister que comme multiplicite. Se profile a travers leurs oeuvres la representation d'une ville au triple visage. Il s'agit de trois univers plus ou moins delimites: l'antique, le catholique, le moderne leur analyse incite a retenir comme une des specificites du lieu l'epithete baroque. Pour ces auteurs, rome est la ville de l'age baroque mais surtout la ville ou le present et le passe, le profane et le sacre, le beau et le laid, l'ombre et la lumiere, la capitale et la province se cotoient. Leur interpretation des mythes suggere deux constantes: la louve, l'association roma-amer. Aux representations issues de la legende triomphaliste se substituent celles qui incarnent le concept de decadence. Dans ce sens, de meme, l'anagramme devient phonetique: non aboutissement, la mort de l'amour.