Thèse soutenue

Étude géochimique et isotopique de l'infiltration sous climat tropical contrasté : massif du Piton des neiges, île de la Réunion

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Auteur / Autrice : O. Grunberger
Direction : J.-C. Fontes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Terre
Date : Soutenance en 1989
Etablissement(s) : Paris 11

Résumé

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L'étude chimique et isotopique des éléments dissous des eaux de pluie, de l'eau du sol et des eaux souterraines permet la mise en évidence des caractères principaux du cycle hydrique sur une île volcanique tropicale à climat contrasté comme la Réunion (21°7S, 52°32W). La variation des teneurs chimiques dans les pluies montrent une influence marquée de la présence marine qui diminue avec le relief. La répartition des teneurs isotopiques des précipitations montre une distribution similaire en situation "normale" et fortement perturbée lors de la forte dépression tropicale Clotilda où les teneurs sont très appauvries. Cette variation naturelle des teneurs, due aux pluies à forte ascendance, constitue un signal que l'on s'est efforcé de retrouver dans l'eau des profils de sols et dans les points d'eau. L'examen des teneurs des eaux dans les sols montre, qu'en bas de pente, dans le secteur aride de l'île, se produit une évaporation irréductible alimentée par les nappes libres. Plus haut, sur les versants, il se produit une infiltration que l'on a pu également quantifier. Les analyses chimiques et isotopiques des eaux souterraines montrent que la minéralisation globale est bien représentée, loin de l'océan, par la minéralisation carbonatée essentiellement d'origine biogénique. La composition cationique des eaux reflète les compositions chimiques des roches qu'elles ont lessivées. D'autre part, les circulations souterraines ne suivent pas obligatoirement la pente générale du volcan. Les aquifères côtiers montrent une hydrochimie où l'influence marine est prédominante mais où apparaît un pôle de minéralisation carbonaté et sulfaté. L'analyse des isotopes du carbone et des sulfates a permis de mettre en évidence une influence non négligeable de la culture de la canne à sucre et des temps de transit des aquifères probablement inférieurs à 35 ans. Les aquifères de la côte ouest sont peu protégés de la pollution de bas de versant et toute mise en valeur de cette côte devra tenir compte de la sensibilité des aquifères aux sources de pollution.